Mon opinion sur les insectes comestibles du marché de Bangkok en Thaïlande
Tout le monde vous dira que les thaïlandais sont le peuple qui consomme le plus d’insectes au monde ! Ce n’est pas tout à fait vrai…l’Amazonie, le Mexique, l’Afrique ou même la Chine sont aussi des grand consommateurs d’insectes. Mais ce qui est vrai, c’est que les insectes de Thaïlande sont les plus connus ! Présents sur les marchés de Bangkok, la capitale, il est presque impossible pour un touriste de se balader sans voir les fameuses brochettes d’insectes fris : scorpions, tarentules, blattes, criquets, grillons, vers à soie et j’en passe !
En 2014, j’ai moi-même dégusté ces insectes comestibles pour me faire ma propre opinion :
Les scorpions
Avec sa grosse carapace, le scorpion n’est pas facile à croquer et on a l’impression de manger la peau d’une gambas frite. Par contre il n’y a pas grand-chose à manger à l’intérieur, et tout a uniquement le goût de friture !! Un peu déçue de cet insecte, qui est, à mon avis, plus un attrape touristes qu’un plat local 😉
Pour les inquiets, la queue des scorpions est coupée. Donc pas de risque d’ingérer du venin !!
Les cigales
J’ai retiré les ailes de la cigale avant de la déguster. Sa carapace était assez dure à mâcher, se rapprochant de celle du scorpion, mais le goût était bien meilleur! J’y ai retrouvé un goût de noisette bien qu’il était un peu masqué par le goût de la friture. Les cigales font partie des insectes les plus appréciés dans le monde, et ont le goût de crevettes lorsqu’elles sont cuisinées fraîches.
Les grillons
Les grillons sont les insectes comestibles les plus connus et les plus élevés en Thaïlande! Ceux que j’ai goûtés étaient sautés à la poêle avec un peu de sel. Ce fut un vrai délice! Les grillons sont assez petits en taille, de couleur très foncée. En bouche, ils croustillent comme des chips et ont un goût de barbecue.
La tarentule
Alors pour être honnête, je n’ai pas goûté moi-même la tarentule pour raison phobique aiguë…Mais mon amie charlotte la qualifie de juteuse en bouche et très savoureuse! Selon elle, le goût s’apparente à celui du poulet avec un arrière goût de topinambour. Elle en fait une description complète sur son blog!
La pupe de ver à soie
Les vers à soie constituent une activité économique encore importante en Thaïlande ! Une fois mâtures, les vers se transforment en pupes à l’intérieur d’un cocon, avant de devenir un papillon. Ce cocon est utilisé pour fabriquer la soie, et la pupe à l’intérieur du cocon constitue un plat riche en protéines. Sur le marché de Bangkok, les pupes sont frites en brochettes, et leur texture est plutôt agréable, comme des chips. Par contre le goût n’est pas au rendez-vous et se rapproche du poisson séché…avis aux amateurs !
Les vers de bambou
Les vers de bambou sont en fait les chenilles d’un papillon de nuit! Lorsque j’ai croqué dans ces insectes, j’ai eu une sensation agréable d’une chips qui fond en bouche. Mais niveau goût c’était très fade!! Les vers de bambou frits ont un goût beaucoup moins prononcé que les pupes de vers à soie par exemple.
Mon opinion générale?
De manière générale, j’ai été déçue de tous ces insectes frits en brochette. On ne sent plus que le goût de la friture et les carapaces sont rendues très dures. Bien différent de tous les insectes fraîchement cuisinés que j’ai pu goûter dans le monde!
Donc mon conseil? Ne vous arrêtez pas aux insectes proposés aux touristes sur les marchés de Bangkok mais aventurez vous dans les villages et goûtez ces même insectes, fraîchement collectés et cuisinés selon des recettes locales, qui vous exciteront les papilles!
De plus en plus d’entreprises d’insectes en Thaïlande
Aujourd’hui, plusieurs entreprises exportent ou importent les insectes de Thaïlande. C’est le cas de Hiso, Eco Insect Farming, Bugsolutely, ou encore Nexfood. Un des modèles consiste à élever des grillons en Thaïlande, puis les exporter vers les pays occidentaux. En effet, le climat de la Thaïlande correspond exactement aux besoins des grillons, donc pas besoin de chauffer, ni d’humidifier les salles d’élevage. De plus, l’élevage de grillons non automatisé demande beaucoup de main d’œuvre, et cette dernière est bien moins chère que dans nos pays occidentaux. Pour plus d’infos, nous contacter !
Marie